mardi 22 novembre 2016

L’ENFANT TDA(H) : « JE VEUX MOURIR ! » DIX-HUITIÈME POST, PARTIE I






Se sentir incompétent dans sa langue maternelle est un sentiment très difficile à vivre pour un enfant TDA(H), sentiment qu’il ressent dès son primaire. Au premier cycle du primaire, en fait.

À partir de cet instant, à partir du moment où l’enfant se sent différent de ses pairs, il achète l’idée qu’il ne peut pas se comparer aux autres. Il achète l’idée qu’il n’est pas bon, qu’il n’est pas intelligent. Dès lors, l’enfant s’approprie « une chape de plomb », chape qu’il enfile dès qu’il se sent menacé dans son estime personnelle dangereusement fragilisée.

C’est le début d’un nouveau conditionnement qui prend place, conditionnement de survie, cimenté par les nombreuses interventions professionnelles, lesquelles l’incitent vite à enfiler sa chape de plomb, notamment à partir du moment où le neuropsychologue l’évalue : « J’ai un cerveau qui ne me permet pas de m’identifier à mes pairs dans ma langue maternelle, car un professionnel a remis un rapport long comme le bras à mes parents dans lequel il a écrit que je suis TDA(H). »

À l’école, la direction remet un plan d’intervention à ses parents, ce qu’il apprend, bien sûr !  Vite comme l’éclaire, l’enfant enfile sa chape de plomb : « L’on m’a étiqueté à l’école, et mes pairs vont s’en rendre compte. C’est trop dur ! Je veux mourir ! »

L’ENFANT TDA(H) : « JE ME COMPORTE MAL EN CLASSE, MAIS PERSONNE NE LE COMPREND. JE VEUX MOURIR ! », DIX-NEUVIÈME POST, PARTIE II

     Manon Éléonor Rossignol,
     Chercheuse indépendante en enseignement du français par des processus métacognitifs pour      
     l’apprenant TDA(H)
     Rédactrice, correctrice-réviseure,
     Romancière
     manoneleonor.blogspot.ca


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