jeudi 17 novembre 2016

LE PARENT DE L’ENFANT TDA(H) : PAS SI CAPITAINE CROCHET QUE ÇA, FINALEMENT ! DIX-SEPTIÈME POST, PARTIE II



Se servir de l’humour procure un avantage au parent lorsqu’il communique avec son adolescent, bien que ça ne soit pas toujours facile à faire :

« Peut-être me perçois-tu comme le Capitaine Crochet lorsque je te tiens des propos sur tes devoirs, sur tes leçons ou sur tes résultats scolaires ! Je peux le comprendre et je ne cherche pas à en changer la perception ; l’adolescence est un passage obligé difficile à traverser puisqu’elle provoque des conflits intérieurs chez le jeune. Et tu n’en fais pas exception.

Cela dit, c’est à toi que revient la tâche d’apprendre à te conscientiser sur tes émotions lorsqu’elles montent en toi et qu’elles te causent des conflits intérieurs ou qu’elles t’incitent à adopter des comportements conditionnés qui te poussent à ne pas faire tes devoirs de français, comportements que tu as conditionnés au fil des années pour protéger ton estime de toi, ton trouble d’apprentissage t’incitant à le faire.

Autrement dit, tu gagneras de la maturité émotionnelle en t’exerçant à identifier tes comportements conditionnés, puisque cela te permettra d’identifier les sentiments qui les accompagnent. Au bout d’un certain temps, tu en verras les bénéfices. Par exemple, lorsqu’un adulte te critiquera sur un de tes comportements, tu chercheras à comprendre ce qui l’a motivé à le faire, plutôt que de te sentir offenser, pis encore, te choquer contre lui. En fin de compte, en cherchant à atteindre une maturité émotionnelle, tu apprendras à mieux te connaître, et c’est cette connaissance de toi qui te procurera un sentiment de sécurité intérieure.

Toutefois, au cours de cette période « d’entraînement émotionnel », si tu sens que tu perds pied, que tu perds le contrôle de ta vie et que tu as besoin d’en parler à quelqu’un, tu peux venir me voir. J’incarnerai le rôle de Nana, la chienne adorée de Peter Pan ! Trêve de plaisanteries, mon grand. Je suis là pour toi si tu sens le besoin de parler à quelqu’un. Mais tu peux aussi choisir une autre personne que moi pour le faire, un adulte bienveillant sur qui tu peux compter, par exemple. Voilà ! Je te laisse penser à tout cela. Je t’aime très fort. »

Après un certain temps, un climat de respect s’installe : le parent laisse l’adolescent diriger son navire, et l’adolescent parvient à garder le cap.

En fin de compte, James Crochet n’a rien de bien méchant et Peter Pan accepte de grandir. Comme quoi la réalité peut parfois dépasser la fiction !


     Manon Éléonor Rossignol,
     Chercheuse indépendante en enseignement du français par des processus métacognitifs pour
     l’apprenant TDA(H)
     Rédactrice, correctrice-réviseure,
     Romancière
     manoneleonor.blogspot.ca

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