lundi 12 janvier 2015

« MON ENFANT SE TROUVE À NOUVEAU EN SITUATION D’ÉCHEC EN FRANÇAIS, DOCTEUR ! »



Cher neuropsychologue,

   Je suis rédactrice-réviseure, romancière et tutrice de français spécialisée en métacognition. Je vous écris aujourd’hui parce qu’il est difficile pour un parent d’enfant aux prises avec un trouble déficitaire de l’attention (TDAH) de me joindre. En effet, tous les neuropsychologues qui s’affichent sur internet offrent une panoplie de services. Mais aucun d’eux n’a eu l’idée de se créer une alliance avec une spécialiste en langue.

  Or, il s’avère qu’un enfant TDAH, après avoir vu une orthopédagogue, a besoin d’enseignement par métacognition pour redresser ses apprentissages en français. La raison en est simple : la langue française à pour origines le latin, le celtique et le germanique. Son apprentissage est complexe, et il faut en maitriser toutes les nuances pour pouvoir concocter des stratégies de redressement efficientes sur les apprentissages d’un apprenant TDAH en français. Ce que le parent ignore, évidemment.

  À bout de nerf, résigné et frustré, le parent est en bout de piste lorsqu’il finit par me joindre : « J’ai payé plus de deux mille dollars pour une évaluation en neuropsychologie et des dizaines de milliers de dollars en éducation spécialisée. Tout cela pour rien : mon enfant se trouve à nouveau en situation d’échec en français. » C’est toujours très désolant pour moi d’entendre ces propos. Aussi, bien qu’il s’agisse d’une mince consolation, je ne manque jamais de leur dire que « je m’emploie à sensibiliser les professionnels sur leur réalité ».

  En somme, les spécialistes, soit les éducateurs spécialisés, les médecins, les neuropsychologues et les psychologues spécialisés en TDAH, ont toujours regardé la problématique du trouble d’apprentissages, notamment le TDAH, sous l’angle de leur spécialité. Et c’est là que le bât blesse : pour être efficient en redressement des apprentissages en français chez un apprenant, il faut regarder la problématique à partir de la langue. Autrement dit, il faut la regarder sous l’angle de la langue française. Sans quoi, après avoir vu tous ces spécialistes, l’apprenant TDAH est laissé à lui-même, accusant des années de retard en français. Et très vite, cette réalité devient une fatalité : la langue française l’éprouvant et minant son estime de lui depuis trop longtemps, il perd toute motivation et finit par abandonner ses études.

  Il s’agit là, bien sûr, de mon humble avis. Mais, vous savez docteur, un esprit, c’est comparable à un parapluie : il fonctionne mieux quand il est ouvert.

   Si vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Je vous prie d’agréer, docteur, mes sincères salutations.

www.tutoratdefrancaismetacognition.com

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