Cher neuropsychologue,
Je suis rédactrice-réviseure, romancière et tutrice de
français spécialisée en métacognition. Je vous écris aujourd’hui parce
qu’il est difficile pour un parent d’enfant aux prises avec un trouble
déficitaire de l’attention (TDAH) de me joindre. En effet, tous les
neuropsychologues qui s’affichent sur internet offrent une panoplie de
services. Mais aucun d’eux n’a eu l’idée de se créer une alliance avec une
spécialiste en langue.
Or, il s’avère qu’un enfant TDAH, après avoir vu
une orthopédagogue, a besoin d’enseignement par métacognition
pour redresser ses apprentissages en français. La raison en est
simple : la langue française à pour origines le latin, le celtique et le
germanique. Son apprentissage est complexe, et il faut en maitriser toutes
les nuances pour pouvoir concocter des stratégies de redressement efficientes sur
les apprentissages d’un apprenant TDAH en français. Ce que le parent ignore,
évidemment.
À bout de nerf,
résigné et frustré, le parent est en bout de piste lorsqu’il finit par me
joindre : « J’ai payé plus de deux mille dollars pour une
évaluation en neuropsychologie et des dizaines de milliers de dollars en
éducation spécialisée. Tout cela pour rien : mon enfant se trouve à
nouveau en situation d’échec en français. » C’est toujours très
désolant pour moi d’entendre ces propos. Aussi, bien qu’il s’agisse d’une mince
consolation, je ne manque jamais de leur dire que « je m’emploie à sensibiliser
les professionnels sur leur réalité ».
En somme, les
spécialistes, soit les éducateurs spécialisés, les médecins, les
neuropsychologues et les psychologues spécialisés en TDAH, ont toujours regardé
la problématique du trouble d’apprentissages, notamment le TDAH, sous l’angle
de leur spécialité. Et c’est là que le bât blesse : pour être efficient en
redressement des apprentissages en français chez un apprenant, il faut regarder
la problématique à partir de la langue. Autrement dit, il faut la regarder sous
l’angle de la langue française. Sans quoi, après avoir vu tous ces
spécialistes, l’apprenant TDAH est laissé à lui-même, accusant des années de
retard en français. Et très vite, cette réalité devient une fatalité : la
langue française l’éprouvant et minant son estime de lui depuis trop longtemps,
il perd toute motivation et finit par abandonner ses études.
Il s’agit là, bien
sûr, de mon humble avis. Mais, vous savez docteur, un esprit, c’est comparable
à un parapluie : il fonctionne mieux quand il est ouvert.
Si
vous avez des questions, n’hésitez pas à communiquer avec moi. Je
vous prie d’agréer, docteur, mes sincères salutations.
www.tutoratdefrancaismetacognition.com
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