vendredi 3 avril 2015

CETTE SEMAINE, J’AI FAIT QUELQUE CHOSE DE DÉRAISONNABLE

Cette semaine, j’ai fait la chose la plus déraisonnable de ma carrière : j’ai passé toute une journée entière à créer cinq pellicules photo en me servant de Word. En couleur. J’ai même créé une bordure de pellicule. Chaque pellicule comprend une scène. Aurais-je le courage de les refaire? Très peu probable. Pensez-y ! Toute une journée. Et puis Word n’est pas conçu pour faire du dessin. Ç’a donc été très difficile à réaliser. Et puis j’en ai payé le prix : des douleurs au poignet droit m’ont ‘’ titillé ‘’ les nerfs deux jours durant. Mais vous devriez voir le produit fini : il est saisissant. Un chef d’œuvre. Pourquoi l’ai-je fait ? Pourquoi me suis-je donné tant de mal ? Pour mes élèves. 

En fait, ce qu’il faut savoir est qu’un apprenant TDAH distingue difficilement la partie narrative de la partie descriptive dans un roman. Et, lorsqu’il y parvient, eh bien, très souvent, quand vient le temps pour lui d’écrire un texte narratif, il n’est pas plus avancé : la tâche lui semble titanesque, impossible à réaliser. 

Donc, si l’on conceptualise cette notion, tout se met en place pour lui. Autrement dit, en traduisant la narration et la description en images, j’amène l’apprenant TDAH à en comprendre non seulement toutes les nuances, mais à en voir une vue d’ensemble, un peu comme un autofocus. Mieux encore, lorsqu’il s’en sert pour écrire un texte, l’apprenant parvient sans trop de peine à déterminer le moment où il doit passer réciproquement de la narration à la description. Dès lors, la magie s’opère : le goût de l’écriture s’enclenche en lui. 

En somme, l’on appelle ça ‘‘mettre en place un système d’émulation’’, soit fournir de l’outillage efficient à l’apprenant TDAH pour qu’il puisse imiter le professeur, en écriture. Voilà ! Vous savez tout à présent. Vous savez pourquoi une passionnée comme moi se donne tant de mal. 

Mais qu’est-ce que je ne ferais pas pour mes petits loups?  

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